Le soudage de fer à la soudure autogène est le mode de soudage idéal pour les pièces de fer ou d’acier. C’est pratiquement le seul utilisé dans tous les métiers du fer tels que ferronnerie, chauffage central, fabrication de meubles et de sièges métalliques, etc.
Emploi du chalumeau
Pour l’emploi du chalumeau, indispensable pour réaliser les soudages autogènes, la première notion à retenir et à étudier est évidemment le dosage du débit des becs des chalumeaux, tant en acétylène qu’en oxygène.
En outre, il s’agira de choisir exactement le chalumeau nécessaire pour tel ou tel type de travail. Les boîtes de chalumeaux sont vendues avec une série de becs amovibles convenant chacun pour une épaisseur de tôle ou un travail déterminé.
Ces becs sont alésés en fonction du débit à obtenir et s’échelonnent généralement en diamètres allant de 0,5 à 3 mm, permettant ainsi la combustion de 50 à 1 400 litres à l’heure.
Les chalumeaux sont toujours munis de 2 petites vannes à pointeau, commandées par une molette qui permettent le dosage de l’acétylène et de l’oxygène, l’un est rouge et l’autre blanc.
Pour allumer le chalumeau, on n’ouvrira, tout d’abord, que la vanne d’acétylène au moyen d’un briquet spécial, ou à défaut, d’une allumette ou de toute autre espèce de source de chaleur vive ; puis, on ouvrira progressivement la vanne d’oxygène et celle d’acétylène, de façon à obtenir la flamme voulue.
L’équilibrage des 2 débits est essentiel pour que la flamme soit réellement correcte ; elle doit être claire, non fumeuse, allongée, nette.
On commencera d’abord par lui donner un excès d’acétylène, puis on augmentera progressivement l’admission d’oxygène jusqu’à l’obtention d’une flamme au corps parfaitement homogène et d’une longueur correcte.
La longueur de la flamme et les débits seront, suivant les travaux à réaliser d’environ :
Débits en 1/h | Longueur du dard en mm | Épaisseur du tôle |
50 | 5 | travaux ultra-fins |
100 | 71/2 | |
250 | 9 | |
400 | 91/2 | 3 mm |
500 | 10 | 4 mm |
600 | 11 | 4 mm |
750 | 12 | 5/6 mm |
1 000 | 13 | 7/8 mm |
1 200 | 14 | 9/10 mm |
1 400 | 141/2 | 11/12 mm |
1 500 | 15 | 13/14 mm |
Durant toute l’opération du soudage, il faut naturellement que la flamme conserve les mêmes caractéristiques. Aussi faudra-t-il de temps en temps, vérifier les pressions et les débits de gaz.
Au cours du soudage, il arrive que la flamme se mette à claquer, en brèves détonations. Cela provient de ce que :
- ou bien le bec, après une trop longue utilisation sera devenu trop chaud
- ou bien qu’il commence à s’encrasser
Dans le premier cas, il suffira de couper l’admission d’acétylène , de diminuer celle d’oxygène, sans toutefois la supprimer et de plonger le bec dans un bassin contenant de l’eau froide.
La faible écoulement d’oxygène que l’on aura conservé en gardant un certain débit de ce dernier, empêchera l’eau de s’introduire dans le bec durant son refroidissement.
Si l’inconvénient de l’obstruction provient d’un encrassement, il y aura lieu, dès que le bec aura été refroidi de la façon décrite, de le démonter et d’y passer les aiguilles prévues pour ce type de nettoyage.
Une autre cause de claquement peut être la diminution du débit d’oxygène lorsque la bonbonne se vide, à moins, évidemment, qu’il ne s’agisse tout simplement d’une obstruction de la canalisation d’amenée de l’oxygène, parce que la conduite d’amenée du comburant aura été pliée ou écrasée.
Il est, en tout cas, indispensable de contrôler fréquemment les indications données par les manomètres, afin de connaître les débits d’acétylène et d’oxygène et d’être renseigné aussi sur les quantités de gaz qui restent disponibles.
Pratique du soudage à l’autogène
Comme nous le savons, c’est la meilleure façon de réussir l’assemblage des pièces de fer ou d’acier d’une certaine épaisseur.
Ce mode de soudage demande une grande pratique et au début, il sera très difficile de le réaliser correctement.
Tout d’abord, comme pour tous les autres modes de soudage d’ailleurs, il y aura lieu de fixer convenablement et exactement les pièces à unir, de façon à ce qu’elles ne puissent bouger ni se déplacer durant le travail.
Après avoir grossièrement nettoyé les lèvres des parties à souder, on les chauffera jusqu’à un degré suffisant de température pour qu’elles commencent à fondre et devenir coulantes.
Les 2 bords des pièces ne feront dès lors, et bien vite, plus qu’une seule coulée.
Naturellement, cette façon de procéder affaiblit forcément les tôles aux endroits où elles entrent en fusion et coulent ; aussi, est-il presque toujours nécessaire d’utiliser du métal d’apport de façon à renforcer le point de jonction.
Souvenons-nous bien que ce mode de soudage demande une véritable pratique et qu’il ne faudra pas espérer le réaliser immédiatement et convenablement.
Il faudra, avant d’arriver à un résultat quelque peu valable, pratiquer de nombreux exercices.
Au début, on apprendra à effectuer des lignes de fusion dans une tôle d’épaisseur moyenne, c’est-à-dire faire au chalumeau des lignes droites dans la tôle, en faisant fondre la matière.
On tiendra le chalumeau de la main droite et le fer progresser de droite à gauche tout en lui imposant une inclinaison d’environ 45° et en maintenant l’extrémité du dard à quelques dizaines de millimètres de la tôle.
On s’efforcera de réaliser ces lignes aussi régulièrement que possible, en perçant la tôle de part en part, sans toutefois y faire des trous.
On essayera ensuite de réaliser l’obturation d’un trou en utilisant du métal d’apport.
De toute façon, pour débuter, on prendra toujours le chalumeau de la main droite, en le faisant progresser de droite à gauche, cette façon s’appelle la méthode de soudage « à gauche », la main gauche tenant la baguette de soudure.
Le soudage se fait en pleine flamme, mais le dard du chalumeau ne peut être directement en contact avec la tôle mais seulement la pointe de la flamme, le dard étant maintenu à 3 à 4 mm.
De même que pour tracer les lignes de fusion, le chalumeau devra former, par rapport au métal, un angle d’environ 45°, la baguette de métal d’apport sera également maintenue dans la même inclinaison, mais à l’opposé.
Pour les débutants, il est, en outre, conseillé de chanfreiner les bords des 2 parties à unir ; le soudage sera d’autant plus facile à réaliser.
Une bonne soudure, en effet, doit être bien lisse, régulière et aussi droite que possible. Elle présentera par rapport aux pièces jointes, une légère sur-épaisseur.
- Si les pièces à souder étaient d’épaisseur trop forte par rapport aux possibilités du chalumeau en notre possession, il faudrait effectuer les soudures en 2 fois, soit en soudant tout d’abord aussi profondément que possible une des faces, puis en pratiquant de la même façon de l’autre côté pour les tôles minces.
- Pour les tôles minces, on travaillera en sens inverse, en faisant progresser le chalumeau de la droite vers la gauche, mais en maintenant cependant la baguette de soudure du côté gauche de la flamme.
Pour les choix des baguettes de soudure d’apport, on pourra s’en référer au tableau général ci-dessous :
Soudage à gauche
Épaisseur tôle en mm | Bec en mm | Débit acétylène en 1/h | Baguette en mm |
0,5 | 0,5 | 5 | 1 |
1 | 1 | 8,5 | 2 |
1,5 | 1,5 | 20 | 2 |
2 | 2,25 | 35 | 3 |
2,5 | 2,25 | 50 | 3 |
3 | 3 | 90 | 3 |
4 | 5 | 160 | 4 |
5 | 6 | 250 | 4 |
6 | 7,5 | 375 | 4 |
7 | 9 | 500 | 4/5 |
8 | 10 | 675 | 5 |
9 | 11 | 800 | 5 |
10 | 12 | 1 000 | 5 |
Autres soudages
Pour tous les autres soudages de tôles :
- soit en angle
- soit sur des tuyaux de pièces spéciales ou difficiles
Il y aura lieu de s’adresser au spécialiste, à moins qu’on ne désire devenir, soi-même, ce praticien.
article incomplet: soudage avec poudre de fer, chimie des flux, abaissement de température de flamme pour soudage autogène du fer
merci.
Bonjour, votre document est bien, mais il serait bon de corriger la photo qui ne représente pas des baguettes de soudure acier (autogène), mais des baguette d’étain. Cordialement
le tableau donne pour une tole de 1 mm : buse de 1 . Est ce que ça veut dire buse de 100 ?