La fonte et le laiton sont des métaux usuels et pratiques pour le soudage. Ils ont chacun leur caractéristique, leur alliage, leur propriété et leur utilisation.
Sommaire
Fonte
Caractéristiques
- Densité : 7,25 (coulée) – 7,40 (malléable)
- Point de fusion : 1 230°
- S’oxyde comme le fer
Alliage
Fer + carbone (2,5 à 5 %)
Propriétés
- Métal poreux
- Fragilité
- Dureté
Utilisation
Dans de très nombreuses pièces coulées
Soudage
A la soudure faible
- Métal d’apport : étain 55 %, plomb 45 %
- Flux décapant : acide chlorhydrique
Comme pour le fer, il y a lieu d’étamer au préalable les pièces à unir, après les avoir chanfreinées.
Il est à noter que ce type de soudure n’offrira aucune résistance et ne sera donc à pratiquer que dans les cas exceptionnels où l’assemblage ne devra offrir aucune solidité.
A la soudo-brasure
- Métal d’apport : bronze
- Flux décapant : borax
C’est, en réparations, la meilleure façon de souder la fonte parce que ce procédé n’affaiblit pas autant le métal voisin que dans la soudure à l’autogène, puisqu’il ne doit pas être porté à aussi haute température.
Cette opération exige pourtant de très grandes précautions parce que la fonte est excessivement cassante et fragile.
Il conviendra, tout d’abord, de distinguer exactement le type de fonte qu’on désirera souder. Ils ne sont, hélas, pas tous identiques, selon la teneur en carbone.
Pour réussir au mieux la brasure sur fonte, il faudra commencer par réchauffer lentement et progressivement les parties à joindre, les amenant à une température avoisinant 750°, de façon à éviter au maximum les effets néfastes de la dilatation.
De même, après l’opération du soudage, il est conseillé de maintenir la fonte à une certaine température aussi longtemps que possible de façon à pallier les effets de rétraction qui seraient aussi nuisibles que ceux de la dilatation.
A la soudure autogène
Il faudra toujours, et également très progressivement, réchauffer les pièces jusqu’à environ 900°.
Cette soudure se réalise le mieux dans un four constitué de briques réfractaires et alimenté au charbon de bois dont on active la combustion au moyen d’une soufflerie, et qu’on aura construit autour de la pièce à souder.
Ce ne sera que quand les pièces auront été suffisamment réchauffées (à la température indiquée plus haut) que l’on procédera au soudage proprement dit au moyen du chalumeau oxyacétylénique.
Le métal d’apport utilisé sera de la fonte parfaitement pure et lisse. Le débit du chalumeau sera de 125 à 150 litres / heure par mm de fonte à souder.
Moins que jamais on ne mettra le dard du chalumeau en contact direct avec les pièces à unir.
Comme flux décapant, on utilisera un produit du commerce qui dissoudra l’oxyde de fer et protégera le métal en fusion de la perte en silicium qui s’opère lors de la transformation de la matière de l’état solide à l’état liquide.
Laiton
Caractéristiques
- Densité : 8,55
- Point de fusion : 880 à 900°
- S’oxyde comme le cuivre
Alliage
Cuivre + zinc de teinte jaunâtre
Utilisation
Comme le cuivre, mais généralement pour la fabrication de pièces demandant une plus grande résistance ou solidité.
Soudage
A la soudure faible
- Comme le cuivre
- Métal d’apport : 20 à 40 % étain ; 60 à 80 % plomb
Soudures fortes
- Métal d’apport : laiton à plus forte teneur en zinc ; utiliser une flamme oxydante
- Flux décapant : borax