7 types de combustible et principe d’étamage

Il existe différents types de combustibles tels que le charbon de bois, la gaz de ville, le gaz butane, la gaz propane, etc.

Les types de combustibles

Le charbon de bois

Le charbon de bois est de moins en moins utilisé.

Il sert au réchauffement des fers à souder simples, au chauffage de certaines soles, de même qu’au réchauffage de fours construits en matières réfractaires autour de certaines pièces à souder qu’il y a lieu de maintenir à haute température durant le soudage, par exemple certaines pièces de fonte.

Il présente l’avantage de ne pas dégager de suies et, par là, de ne pas souiller les pièces. Toutefois son pouvoir calorifique est faible.

Des charbons de bois

Des charbons de bois

Le gaz de ville

Il a un pouvoir calorifique oscillant entre 3 500 et 4 200 K/cal m3.

Il est employé pour certains soudages au chalumeau qui ne demandent pas une très haute température, bien qu’il puisse donner des flammes atteignant 1 750°.

Le grand inconvénient du gaz de ville réside dans la nécessité qu’il y a, de disposer d’un raccordement à une prise de gaz fixe.

Il ne peut donc être utilisé qu’en atelier.

Le gaz butane

Le gaz butane est beaucoup plus facile à utiliser parce qu’il est transportable en bouteilles de toutes capacités.

En outre, son pouvoir calorifique est également plus grand que celui du gaz de ville.

Le gaz propane

Conditionné comme le gaz butane, il possède un pouvoir calorifique encore plus grand, mais il est parfois difficile de s’en procurer des bonbonnes.

Comme son prédécesseur, il est surtout utilisé pour les travaux de plomberie avec des chalumeaux air-gaz.

Du gaz propane

Du gaz propane

L’acétylène

L’acétylène est très rarement combiné avec l’air atmosphérique avec lequel il ne donne des flammes que de l’ordre de 2 000°.

On le combine donc avec l’oxygène et il produit ainsi des flammes atteignant 3 200°.

Anciennement, on utilisait des appareils qui permettaient de fabriquer soi-même l’acétylène, en décomposant du carbure de calcium, en le mettant en contact avec de l’eau, mais actuellement, on préfère l’acheter en bonbonnes qui sont beaucoup plus pratiques à utiliser et peuvent facilement être transportées.

L’essence

L’essence sert à l’alimentation des lampes à souder. Il faudra la choisir excessivement pure, de façon à éviter les encrassements du gicleur.

Les comburants

Pour pouvoir brûler, un combustible a besoin d’un comburant avec lequel il se combine. Le comburant n’est lui-même pas combustible.

Les 2 principaux comburants utilisés sont :

  • l’air atmosphérique
  • l’oxygène

L’air atmosphérique

L’air atmosphérique est utilisé pour les lampes à souder et certains chalumeaux, il s’emploie tel quel.

Pour des chalumeaux demandant un plus grand débit d’air, il sera pulsé :

  • soit au moyen d’une pompe (par exemple une pompe servant au gonflage des matelas pneumatiques)
  • soit d’un ventilateur (la partie refoulement d’un aspirateur de ménage fera parfaitement l’affaire)

L’oxygène

C’est le comburant généralement utilisé pour les chalumeaux, et toujours, lorsqu’il s’agit de chalumeaux pour le soudage à l’autogène.

Il se vend en bonbonnes très semblables à celles qui servent à contenir l’acétylène.

L’étamage

Principe

C’est l’action d’étendre, par quelque procédé que ce soit, une fine couche d’étain sur des pièces métalliques.

Généralement, lorsqu’on parle d’étamer un métal, lorsqu’il est question de soudage, c’est le fait de faire adhérer la pellicule d’étain à l’endroit où il y aura lieu de faire la soudure.

Exécution de l’étamage

Les pièces qu’on voudra étamer seront toujours, au préalable, parfaitement décapées et nettoyées.

Pour ce faire, on utilisera le couteau, la râpe, la lime ou un grattoir ; puis pour le nettoyage, un tampon d’ouate d’acier ou de la toile d’émeri.

La pièce sera frottée jusqu’à ce qu’elle ne présente absolument plus aucune trace d’oxydation : dépôts de rouille, traces ou  points noirs ou verdâtres, selon les métaux.

Si, malgré le soin apporté au nettoyage, des points plus foncés devaient subsister, on les éliminerait avec la pointe d’un couteau.

Ce premier travail étant terminé avec soin, il y aura lieu de chauffer légèrement le métal et de le badigeonner à l’acide décomposé (chlorure de zinc) de façon à éliminer les oxydations possibles au contact de l’air.

Ensuite, on chauffera convenablement le métal jusqu’à une température égale au point de fusion de l’étain qu’il faudra y déposer.

Le métal étant suffisamment réchauffé, il faut l’étendre au moyen de la panne du fer à souder ou du chiffon, remettre de l’acide, chauffer une nouvelle fois et lisser jusqu’à ce que la couche d’étain soit parfaitement uniforme et répartie.

Si la partie de la pièce métallique qu’on désire souder n’est pas uniformément couverte par la couche d’étain, il y aura lieu de recommencer l’opération jusqu’à ce que le résultat soit obtenu.

Bain d’étamage

Il arrive qu’on souhaite étamer dans leur entièreté certaines pièces métalliques, dans ce cas, voici comment procéder :

Bain d'étamage

Bain d’étamage

Préparer une fusion

Dans un récipient de fer suffisamment chauffé, on fera fondre un mélange d’étain (85 %) et de plomb (15 %) en y projetant d’abord l’étain.

Quand ce dernier sera entré en fusion, on y ajoutera la quantité de plomb. Afin d’aider le bain à devenir coulant, on y ajoutera du sel d’ammoniaque.

Lorsque l’alliage sera bien fluide, on éliminera à la louche ou à la cuillère les grumeaux d’impureté qui se seraient formés à la surface.

Plonger les pièces à étamer dans le bain de fusion

Le bain étant prêt, on y plonge les pièces à étamer qui auront, au préalable, été soigneusement nettoyées, décapées au chlorure de zinc et séchées.

Après qu’elles ont été trempées dans le bain, les pièces seront, tout d’abord, bien secouées puis rincées à l’eau pure ou aspergées de son sec, ou de sciure de bois (un facile balayage les éliminera sitôt que la pièce sera bien sèche).

On aura soin de ne jamais utiliser le même bain d’étain pour l’étamage du cuivre ou du fer.

Si certains endroits de la pièce à étamer n’étaient pas uniformément couverts par le métal d’apport, on frottera ces endroits au chlorure de zinc, puis on y déposera une minime quantité d’alliage qu’on étendra au chiffon, tout en chauffant la pièce à la flamme d’une lampe à souder.

Il existe une autre façon de réaliser l’étamage au bain : c’est l’étamage à la graisse qui, s’il donne un plus bel aspect aux pièces traitées, demande d’autre part de trop nombreuses manipulations.

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